Comment parler de la mort avec ses proches ?

Comment parler de la mort avec ses proches ?

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Comment parler de la mort avec ses proches ?

La mort est un sujet parfois tabou. Elle suscite souvent de la peur, un sentiment d’angoisse ou même un profond trouble. Pourtant, qu’il s’agisse d’expliquer la mort à un enfant, d’organiser sa propre mort ou de faire face au décès d’un proche, nous y sommes tous un jour confrontés. Alors comment trouver les mots justes ? Quelles difficultés pouvons-nous rencontrons pour aborder ce sujet ? Et pourquoi est-il si crucial d’en parler ?

Saviez-vous que la prévoyance funéraire permet de planifier ses obsèques et de s’assurer que le moment venu ses volontés soient respectées ?

Pourquoi parler de la mort est-il primordial ?

Anticiper plutôt que de subir

Le fait de parler de la mort de manière précoce, avant d’y être directement confronté, permet de rassurer chacun et de créer un espace de sécurité lorsque le décès survient. Au moment où nous choisissons d’aborder le sujet, nous offrons à nos proches la possibilité de discuter de l’organisation des obsèques, du processus de deuil, et même d’aborder des thématiques plus profondes comme leurs valeurs. Aborder le sujet de la mort, c’est déjà d’une façon la dédramatiser et limiter la charge émotionnelle ressentie lors d’un décès.

Le rapport à la mort, un cheminement personnel

Le rapport à la mort se construit petit à petit tout au long de la vie. Chez certaines personnes, il se manifeste par l’angoisse de la fin inévitable ; chez d’autres, c’est une réflexion plus calme, nourrie par l’expérience de la maladie, du deuil ou du grand âge. Parler de la mort, c’est aussi prendre soin de soi et comprendre que la mort fait partie de la condition humaine. Sans cette prise de conscience, on se prive d’une conversation essentielle pour grandir et pour accompagner ceux que l’on aime.

Comment aborder le sujet de la mort ?

Choisir le bon moment et la bonne approche

Bien qu’il n’existe pas de moment idéal pour mettre le sujet sur la table, il arrive que certains événements s’y prêtent : un changement de situation familiale, la perte d’un proche, la souscription à une prévoyance funéraire, ou encore l’annonce d’une maladie grave. Mais comment s’y prendre ? Eh bien le plus simple reste d’instaurer un climat de dialogue franc, et de s’adapter à la sensibilité de la personne en face de vous. Voici comment procéder : 
 

  • Utiliser des mots simples permet de respecter la sensibilité de chacun.
  • Laisser l’autre exprimer ses émotions, sa colère, sa tristesse ou poser ses questions.
  • Instaurer un cadre bienveillant. Bien évidemment le repas de Noël n’est peut-être pas le moment le plus opportun. Mieux vaut choisir un moment calme à la maison, loin de toute tension, pour que chacun se sente libre de parler.

Quelques exemples concrets 

Que ce soit pour évoquer votre propre mort ou celle d’une personne décédée, vous pouvez utiliser des exemples concrets :
 

  • Parler des rituels funéraires pratiqués dans votre famille.
  • Citer le témoignage d’un ami qui a dû gérer la mort d’un proche.
  • Évoquer les dispositions prises pour une prévoyance funéraire.
  • Plus vous parlerez de ces sujets de manière naturelle, plus ils cesseront d’être tabous.
     

Comment expliquer la mort aux enfants ?

Un enjeu crucial pour leur développement

Expliquer la mort à un enfant peut sembler délicat : on craint souvent de l’inquiéter ou de créer des traumas. Pourtant, divers experts, dont la pédopsychiatre Françoise Dolto, insistent sur la nécessité d’accompagner un enfant dans la découverte de ce qu’est la mort. La mort n’est pas un concept abstrait : il la perçoit à travers la disparition d’une mamie, d’un père ou d’une mère, ou lorsqu’un camarade est déclaré décédé. Elle suggère d’ailleurs une réponse simple “Sois tranquille, tu ne mourras que quand tu auras fini de vivre.”
 

Claire Pinet, psychologue spécialisée dans le deuil et les soins palliatifs. propose des pistes pour utiliser des mots simples. L’idée est de décrire la mort comme quelque chose de naturel : le corps de la personne ne bouge plus, le défunt est parfois comparé à quelqu’un endormi dans un profond sommeil, ou parti pour un long voyage sans retour. Elle suggère d’ailleurs d’éviter tout type de métaphore comme “il s’est endormi” et de les impliquer dans les obsèques par exemple en les faisant participer au choix des fleurs.
 

Ce qu’il faut retenir

  • On adapte toujours le vocabulaire à l’âge et à la sensibilité de l’enfant, en veillant à répondre à chacune de ses interrogations.
  • Créer des repères : un rituel (poser une fleur sur le cercueil, participer à un adieu symbolique) peut l’aider à comprendre que la personne décédée ne reviendra pas, tout en gardant un souvenir tangible.
  • Éviter les mensonges : dire qu’une personne “dort” peut créer de l’angoisse (peur d’aller se coucher, crainte de ne pas se réveiller). Mieux vaut privilégier l’honnêteté et la simplicité.
  • Encouragez-le à exprimer ses sentiments : peur, tristesse, colère, et faites-lui comprendre qu’il a le droit de pleurer ou d’être triste.

Comment gérer la peur de la mort chez les enfants ?

L’enfant face à la mort et ses réactions

La peur de la mort apparaît tôt chez l’enfant, parfois dès qu’il réalise que la vie a une fin. Il peut manifester une anxiété ou se poser mille questions sur ce qui se passe après la mort, sur le “pourquoi” de la disparition, voire sur le sens de la vie. Certains enfants craignent pour leur sécurité ou celle de leurs parents.
 

Pour gérer la peur, il est essentiel d’adopter une approche franche et adaptée à son âge. Réexpliquez-lui qu’il n’est pas responsable de la disparition d’un proche, et que cette perte n’est pas un “châtiment”. Surtout, montrez-lui qu’il peut librement exprimer ses émotions (la colère, la tristesse) et que vous resterez à ses côtés pour le soutenir.

Comment parler de la mort d’un proche ?

Le choc de la perte et le processus de deuil

Lorsqu’une personne qui nous est chère meurt, l’impact psychologique est immense. On se retrouve confronté au processus du deuil, avec son lot de souffrance, de tristesse et d’émotions complexes. Et même si on a déjà connu un décès, la charge émotionnelle reste tout de même importante. C’est pourquoi, pour la famille, il est fondamental de parler de la mort du proche décédé afin de ne pas laisser le non-dit amplifier la détresse. Voici quelques conseils : 
 

  • Informer clairement des circonstances du décès (accident, maladie, suicide, etc.).
  • Favoriser le dialogue : chacun doit pouvoir exprimer sa peine, ses regrets, et même sa colère.
  • Respecter le rythme de chacun : certains préfèrent se taire un temps, d’autres ont besoin d’en discuter immédiatement.

Quelques exemples d’accompagnement

  • Organiser un moment de partage (un repas, une veillée) pour échanger des souvenirs et rendre un adieu collectif au défunt.
  • Mettre en place un rituel (déposer un objet sur la tombe, écrire une lettre, allumer une bougie mortuaire) pour concrétiser la séparation.
  • Permettre à chacun, même aux plus jeunes, de se sentir accompagnés et écoutés dans leur deuil.

La prévoyance funéraire : un moyen d’anticiper la mort

Anticiper sa propre mort pour apaiser ses proches

Parler de sa propre mort et organiser ses obsèques constitue une démarche rationnelle visant à prendre en charge les coûts et les formalités liées à la disparition. Cela permet d’éviter une charge émotionnelle et financière supplémentaire à sa famille.
Chez Everlife.ch, nous proposons des solutions sur mesure pour la prévoyance en Suisse :
 

  • Planifier et préfinancer chaque détail de vos obsèques (crémation ou inhumation, cérémonie laïque ou religieuse, etc).
  • Soulager vos proches de démarches complexes lors de ce moment déjà difficile.
  • Bénéficier d’outils comme l’espace de stockage numérique, le générateur de testament, etc. 

Une démarche responsable et sécurisante

Choisir un contrat de prévoyance, c’est doter ses proches d’un cadre clair et sécurisé. Vous désignez un responsable qui connaît vos volontés, vous facilitez le processus administratif, et vous assurez que votre décès ne sera pas un fardeau supplémentaire pour ceux qui vous aiment. D’ailleurs, après avoir abordé le sujet de la mort, il est plus que pertinent d'aborder celui de la prévoyance funéraire, afin de mettre l’accent sur l’importance d’anticiper plutôt que de subir.

Vaincre un tabou pour préserver les siens

En fin de compte, oser parler de la mort n’est pas un acte macabre ; c’est un moyen de redonner à la vie toute sa valeur. Que ce soit pour accompagner un enfant, soutenir un adulte malade, comprendre la souffrance d’un ami confronté à la perte ou simplement se préparer à sa propre mort, il est toujours bénéfique d’aborder ces questions.
 

Finalement la mort n’est pas qu’un phénomène biologique : elle est un événement qui touche nos relations, notre identité, notre projet de vie. Le processus de deuil exige du temps, du soutien, et une volonté de dialogue sincère. Plus on met en lumière la réalité de la mort, plus on en comprend les enjeux et on s’équipe pour y faire face différemment, avec espoir et humilité !
En somme, la mort, aussi tabou soit-elle, fait partie intégrante de la vie. 

 

S’y préparer, c’est apprendre à mieux la vivre, à mieux la voir, et à mieux l’expliquer aux autres. C’est un acte de bienveillance, de responsabilité et de respect envers ceux que nous aimons – et envers nous-mêmes. 

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Rédaction Everlife

Ecrit par Rédaction Everlife,

il y a 3 jours.

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8 Minutes

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