Photo illustrant la transition vers une maison de retraite

Préparer la transition vers une maison de retraite

Vue d'ensemble des sujets d'informations > Bien vieillir, bien transmettre >

Préparer la transition vers une maison de retraite

Vous vous apprêtez à franchir une nouvelle étape de vie, en passant du maintien à domicile à un hébergement en EMS (établissement médico-social) ou en maison de retraite ? Vous connaissez un proche concerné ? Cette transition peut susciter bien des questions, notamment sur le niveau de dépendance, les aides financières ou les aspects émotionnels liés à ce changement. Voici quelques conseils.

Saviez-vous que la prévoyance funéraire permet de planifier ses obsèques et de s’assurer que le moment venu ses volontés soient respectées ?

Anticiper la transition : comment procéder ?

Identifier le moment opportun

Il peut être difficile de déterminer le bon moment pour quitter son domicile afin de rejoindre un home. Avant d’engager un placement en maison médicalisée, il faut évaluer :

  • L’évolution de votre état de santé (ou de celui du proche âgé) : présence de maladies chroniques, risque de chutes répétées, difficultés à accomplir les gestes du quotidien (toilette, repas, déplacements).
  • Le niveau de dépendance : un professionnel de santé (gériatre, infirmier spécialisé) peut réaliser une évaluation gériatrique standardisée (EGS) 
  • Les conséquences d’un isolement : baisse de la vie sociale, risque de dépression, difficultés pour les proches à assurer une présence régulière.

Entamer le dialogue tôt

Plus vous engagez la discussion en amont, plus vous réduisez les résistances psychologiques et les peurs liées au changement. Parfois, échanger avec des structures comme Pro Senectute ou la Croix-Rouge suisse peut aider à trouver un soutien émotionnel et pratique (personnel soignant, bénévoles, aide à domicile, etc.).

Les démarches d’entrée en EMS 

Constitution du dossier

L’évaluation médicale et sociale

Demandez un rapport détaillé auprès du médecin traitant ou d’un gériatre. Celui-ci va évaluer l’autonomie et le niveau de dépendance avec des grilles reconnues.

Planification d’un budget

Avant l’entrée en EMS, il est indispensable d’établir un budget précis. Les coûts varient selon la localisation, la renommée de l’établissement et les services (chambre individuelle ou double, soins spéciaux, etc.).
En Suisse, le prix mensuel d’un EMS peut osciller, selon les cantons, entre CHF 5’000 et CHF 12’ 000 CHF. 
L’assurance maladie (LAMal), l’AVS, les prestations complémentaires ou l’aide sociale peuvent couvrir une partie des frais. Le reste à payer par le résident relève principalement de l’hébergement.

Recherche de place

Certains EMS ont des listes d’attente, surtout dans les grandes agglomérations ou pour des chambres individuelles. Planifier tôt permet d’éviter un placement précipité dans un lieu inadapté.

Le choix de l’établissement adéquat

Le choix d’un établissement médico-social (EMS) repose sur plusieurs critères essentiels. Certains établissements sont spécialisés dans la prise en charge de pathologies spécifiques, telles que les troubles cognitifs sévères ou les maladies neurodégénératives, garantissant un accompagnement adapté aux besoins du résident. La taille et l’ambiance de l’EMS jouent également un rôle : les structures à capacité réduite (20 à 40 résidents) offrent souvent un cadre plus familial et personnalisé, tandis que les établissements plus grands (plus de 100 résidents) disposent généralement d’une offre plus large d’activités et de services, tels que l’accueil de jour ou les ateliers mémoire. Enfin, la proximité géographique de l’établissement est un facteur déterminant : un EMS situé près du domicile familial favorise les visites régulières, le maintien des liens sociaux et limite le risque d’isolement.

Financement et aides sociales : zoom sur les dispositifs

Le financement d’un hébergement en EMS représente un enjeu majeur pour de nombreuses familles. Heureusement, plusieurs dispositifs d’aides financières existent en Suisse pour alléger cette charge et garantir une prise en charge adaptée aux ressources de chacun. Voici un tour d’horizon des principales aides disponibles.

Le coût d’un hébergement en établissement médico-social (EMS) représente souvent une charge importante pour les familles. Heureusement, plusieurs dispositifs d’aide financière existent en Suisse pour alléger ce fardeau et garantir une prise en charge adaptée à chaque situation. L’AVS (Assurance-vieillesse et survivants) constitue le premier levier de financement, assurant un revenu de base pour les personnes âgées. 

 

Lorsque ce revenu ne suffit pas à couvrir les frais liés au séjour en EMS, il est possible de solliciter des prestations complémentaires (PC). Celles-ci prennent en compte les ressources, la fortune et les dépenses liées au logement et aux soins. Si les revenus demeurent insuffisants malgré ces prestations, une aide sociale cantonale peut être demandée ; son octroi dépend des règles spécifiques à chaque canton et vise à couvrir une partie des frais de séjour. Par ailleurs, l’assurance maladie (LAMal) intervient dans le remboursement des soins médicaux fournis en EMS, selon un barème défini. Les frais liés à l’hébergement et à la pension restent, quant à eux, à la charge du résident. 

 

Enfin, il existe des allocations et subventions complémentaires proposées par certains cantons, fondations ou associations. Ces aides ponctuelles peuvent financer l’achat de matériel médical, l’aménagement de la chambre ou encore contribuer aux frais de séjour lorsque les ressources personnelles sont limitées. Se renseigner auprès des autorités locales et des services sociaux permet d’identifier les solutions adaptées à chaque situation.

Une transition douce : les aspects pratiques et émotionnels

Préserver la qualité de vie et la vie quotidienne

Entrer en EMS ne signifie pas renoncer à son bien-être ni à ses habitudes. Il est essentiel de conserver un cadre de vie agréable et stimulant, propice à son épanouissement. Pour faciliter cette adaptation et maintenir une bonne qualité de vie, plusieurs actions peuvent être mises en place :
 

  • Personnaliser la chambre : Emmenez des objets familiers, photos, souvenirs pour recréer un sentiment de « chez soi ».
  • Maintenir une vie sociale : Encouragez les rencontres intergénérationnelles, participez aux activités de groupe (gym douce, ateliers créatifs), tirez parti de l’accueil de jour ou des sorties organisées (visite de musées, cafés-rencontres).
  • Favoriser l’autonomie : Dans la mesure du possible, l’aîné doit pouvoir continuer d’effectuer ses gestes quotidiens, même s’ils prennent plus de temps.

Gérer les aspects émotionnels

  • Accompagnement psychologique : Les changements d’environnement et la perte de repères peuvent susciter de l’anxiété. Pour cette raison, il est important de bénéficier d’un soutien émotionnel via un psychologue ou un conseiller spécialisé en gérontologie qui sauront vous offrir une écoute active.
  • Poser autant de questions que vous le souhaitez : les maisons de retraite n’échappent pas à un lot de clichés. Pourtant, en Suisse, la qualité des infrastructures est l’une des meilleures dans le monde. Afin de lever tout doute, ne lésinez pas sur les questions ni sur les renseignements tant auprès de l’établissement qu’auprès de son personnel ou des autres résidents lorsque vous visitez un lieu de ce type.
  • Dialoguer régulièrement avec la famille : Organisez des temps de visite, des appels vidéo si la distance est importante, ou prévoyez des sorties extérieures avec ceux qui comptent pour vous. Impliquer ses proches dans son quotidien est un excellent moyen de maintenir le lien. 
  • Respecter son rythme : l’entrée en home est un processus pouvant prendre plusieurs semaines avant de se sentir vraiment « chez soi ». Parfois, il faut simplement un peu de patience !

Directives anticipées et mandat en cas d’inaptitude

Prendre des dispositions pour l’avenir reste fondamental afin de garantir que vos volontés seront respectées, même en cas d’incapacité à les exprimer. Que ce soit pour vos soins médicaux, la gestion de vos biens ou l’accompagnement de vos proches, il est possible d’anticiper ces décisions en complétant certains documents. Voici les outils indispensables pour assurer votre tranquillité d’esprit et celle de votre entourage :
 

  • Directives médicales anticipées : Elles précisent les soins souhaités ou refusés si vous n’êtes plus en mesure de communiquer vos volontés (par exemple, en cas de démence sévère ou de coma).
  • Mandat en cas d’inaptitude : Il permet de désigner une personne de confiance qui prendra les décisions à votre place si vous devenez incapable de discernement.
  • Stockage sécurisé de documents : Des plateformes comme l’espace de stockage en ligne d’Everlife.ch proposent une conservation sécurisée de vos documents importants (polices d’assurances, directives, testaments, etc.), évitant toute perte et facilitant l’accès à vos proches.

Quelques conseils pour une transition en douceur

Afin de faciliter cette transition, et tirer pleinement partie d’un déménagement en home, voici les actions que vous pouvez mettre en place.
 

  • Une transition progressive : Si possible, réalisez quelques séjours courts (week-ends d’essai, vacances en résidence) avant la date d’admission officielle. Cela vous permettra de vous familiariser avec l’établissement et le personnel soignant.
  • Prendre ses marques : Lors de votre première journée, faites-vous accompagner par un membre de la famille. Installez dans votre chambre les objets qui vous tiennent à cœur, discutez avec le personnel et participez à une première activité pour briser la glace avec les autres résidents.
  • Communication transparente : Gardez contact avec vos proches : communiquez leur les horaires de visite, l’évolution de votre état de santé et les éventuels besoins matériels. Le sentiment de « faire face ensemble » diminuera le stress de toutes les parties.
  • Suivi médical et administratif continu : Ne négligez pas les contrôles médicaux réguliers et la mise à jour des assurances. Les besoins peuvent évoluer : changement de chambre, adaptation des aides techniques (fauteuil roulant, lit médicalisé, etc.).

Les clefs d’un nouveau départ réussi

Le passage en maison de retraite ou en EMS ne marque pas une fin, mais plutôt le début d’une nouvelle étape de vie, où confort, sécurité et accompagnement sont au cœur du quotidien. Avec la bonne préparation, cette transition vous permetta de bénéficier d’un cadre de vie adapté, entouré d’une équipe attentive et bienveillante. En anticipant chaque aspect – du financement (prestations complémentaires, aide sociale) à la constitution du dossier médical, en passant par le bien-être émotionnel et l’intégration dans la vie sociale de l’établissement – vous favoriserez une transition harmonieuse et en toute sérénité. 

Comment trouvez-vous cet article ?

Rédaction Everlife

Ecrit par Rédaction Everlife,

il y a 3 jours.

Temps de lecture

7 Minutes

Avis

Partagez

S'abonner à notre newsletter

Recherchez dans les catégories