Quand la réalité dépasse l'imaginable
Ce matin-là, mon téléphone a sonné à 7 heures. C'était l'EMS où ma maman séjournait depuis quelques mois. Mon cœur s'est arrêté net : « Nous sommes désolés de vous annoncer que votre maman est décédée cette nuit. »
Rien ne m'avait préparé à ce moment, à cette voix calme mais ferme me demandant aussitôt : « Quelle entreprise de pompes funèbres souhaitez-vous mandater ? »
À ce moment précis, mon esprit était en plein chaos. Entre sidération et émotion, la question logistique sonnait absurde. Pourtant, il fallait répondre, rapidement. Une entreprise funéraire devait intervenir rapidement.
En quelques heures à peine, un conseiller funéraire attendait mes décisions :
En seulement 72 heures, tout devait être organisé. Trois jours pour gérer l'impensable, prendre des décisions irréversibles sous l'émotion, tout en essayant de vivre mon propre deuil.
Les choix n'étaient pas que logistiques. Ils faisaient émerger des tensions familiales enfouies depuis longtemps. Ma sœur habitant en France, mon frère étant en voyage à New York, chacun avait sa propre vision des choses. Les décalages horaires, les ressentis différents, les désaccords... Tout cela ajoutait à la douleur déjà immense.
Rapidement, les coûts se sont accumulés : cercueil, cérémonie, fleurs, annonces, musique, verrée... Près de 10’000 CHF à avancer immédiatement. Sans parler du blocage bancaire qui empêche l'accès aux fonds sans certificat d'héritier. Mon frère, ma sœur, moi-même... Nous étions désemparés, cherchant désespérément une solution.
Après la cérémonie, loin de tout soulagement, c'était le début d'un parcours administratif éreintant : résiliations d'abonnements, gestion des assurances, démarches bancaires, déménagement des affaires personnelles. Près de 40 démarches administratives à gérer dans un état d'épuisement total.
Le numérique ajoutait à la complexité : téléphone verrouillé, comptes digitaux inaccessibles sans mot de passe, réseaux sociaux impossibles à fermer. Des souvenirs précieux perdus faute d'anticipation.
Avec le recul, tout aurait pu être différent : volontés clarifiées, démarches anticipées, mots de passe enregistrés... Je réalise que prévoir ces détails aurait permis d'éviter bien des tensions et des souffrances.
C’est là que j’ai compris : anticiper ce n’est pas seulement prévoir les obsèques, c’est offrir à ses proches le droit de se recueillir sereinement.
C'est pour cette raison que j'ai moi-même décidé de me faire accompagner par Everlife pour soulager mes enfants.
*nom fictif