Les solutions écologiques pour des funérailles durables en Suisse

Les solutions écologiques pour des funérailles durables en Suisse

Vue d'ensemble des sujets d'informations > Funérailles >

Les solutions écologiques pour des funérailles durables en Suisse

Les questions environnementales investissent peu à peu le secteur funéraire, et la Suisse n’échappe pas à cette évolution. De plus en plus de personnes souhaitent en effet opter pour des funérailles écologiques afin de réduire leur impact écologique tout en rendant hommage de manière plus respectueuse à la personne décédée. Des innovations venues du monde entier (par exemple de Corée du Sud, d’Afrique du Sud ou d’Amérique du Nord) suscitent aussi l’intérêt des familles en quête de solutions sobres pour le dernier voyage du corps du défunt.

Saviez-vous que la prévoyance funéraire permet de planifier ses obsèques et de s’assurer que le moment venu ses volontés soient respectées ?

Table des matières

Les options d’obsèques écologiques en Suisse

Organiser des funérailles écologiques : conseils pratiques

Matériaux biodégradables et cercueils écologiques

Impact environnemental des funérailles : un bilan à améliorer

Humusation, promession et autres rites funéraires alternatifs

Don du corps à la science et retour à la terre

Les funérailles écologiques : un phénomène en pleine expansion

 

Les options d’obsèques écologiques en Suisse

En Suisse, on retrouve majoritairement deux modes de sépulture : l’inhumation ou la crémation. Chacune de ces options peut se décliner en version plus écologique, selon divers choix écoresponsables.
 

Enterrement écologique (aussi appelé inhumation naturelle ou inhumation en pleine terre) :

 

  • Réduction ou suppression des produits chimiques pour la conservation du corps (pas de soins de thanatopraxie).
  • Utilisation de matériaux biodégradables comme le cercueil en bois non traité ou le cercueil en carton (attention toutefois, tous les cimetières n’acceptent pas ce type de cercueils).
  • Possibilité d’être inhumé dans un cimetière naturel (ou cimetière zéro-phyto) qui n’emploie pas de pesticides ou d’engrais synthétiques.
     

Crémation écologique :
 

  • Certains crématoriums suisses utilisent des technologies réduisant les émissions de gaz à effet de serre (par exemple le recours à des énergies renouvelables au lieu du gaz naturel).
  • Utilisation d’une urne funéraire biodégradable (en sel, en sable, en papier recyclé, etc.) pour la dispersion des cendres en pleine nature ou pour être répandues dans un jardin du souvenir.
  • Limitation du transport du corps pour abaisser le bilan carbone (choisir un lieu de sépulture proche du lieu du décès).
     

Mise en bière et respect de la législation suisse

Bien que la mise en bière soit un passage obligatoire, les réglementations peuvent varier selon les cantons. Il est important de s’informer localement, notamment sur la durée autorisée entre le décès et la mise en cercueil, ou sur les conditions de soins de conservation du corps de la personne.

Organiser des funérailles écologiques : conseils pratiques

Pour organiser des obsèques écologiques, quelques étapes-clés sont à respecter :
 

  • Choisir un cimetière naturel prônant le zéro phyto : de plus en plus de communes suisses proposent des espaces dédiés à l’inhumation en pleine terre sans recours à des produits nocifs. C’est notamment le cas dans les cimetières de Lausanne qui se sont données pour mission de devenir des cimetières “Zéro pesticide”.
  • Opter pour un cercueil ou une urne biodégradable : un cercueil biodégradable (en bois brut, en carton, en osier, etc.) ou une urne funéraire biologique limite la pollution engendrée par les obsèques.
  • Réduire l’empreinte environnementale du transport du corps : privilégier une entreprise de pompes funèbres proche du lieu de sépulture pour diminuer les déplacements.
  • Privilégier les fleurs naturelles de saison ou les fleurs artificielles ; il est même possible d’organiser des funérailles sans fleurs.
  • Préférer un monument funéraire minimaliste ou paysager : au lieu d’une grande pierre tombale, on peut choisir une simple stèle ou un monument avec une jardinière.
     

Matériaux biodégradables et cercueils écologiques

Les matériaux utilisés pour les cercueils écologiques  :
 

  • Cercueil en bois issu de forêts suisses ou européennes gérées durablement (labels FSC ou PEFC).
  • Cercueil en carton, souvent fabriqué en papier recyclé, avec de la colle à base de fibres naturelles comme le lin ou l’amidon.
  • Matériaux écologiques comme l’osier, le bambou ou d’autres fibres végétales qui se décomposent rapidement.
     

Les urnes suivent la même logique : urne funéraire en sel hydrosoluble, en sable, en carton ou urne biodégradable conçue pour planter transformer les cendres en un arbre. Autant d’innovations pensées pour favoriser le retour à la terre dans des conditions respectueuses !

Impact environnemental des funérailles : un bilan à améliorer

Le bilan carbone d’un enterrement classique ou d’une crémation traditionnelle peut être assez élevé, bien que la plupart des professionnels du secteur funéraire œuvrent pour réduire leur empreinte. Les principaux facteurs qui contribuent à cet impact sont :

 

  • La fabrication d’un cercueil verni, souvent traité avec des solvants qui retardent sa décomposition.
  • L’utilisation de produits chimiques pour l’embaumement, pouvant polluer les sols et les nappes phréatiques.
  • La combustion lors de la crémation, qui génère des gaz à effet de serre et consomme une quantité importante d’énergie.
  • Les déplacements pour les cérémonies et pour se rendre au lieu de sépulture. Pour cette raison de plus en plus d’entreprises de pompes funèbres s’équipent de corbillards électriques.

Humusation, promession et autres rites funéraires alternatifs

En Suisse, pour l’instant, seule la crémation et l’inhumation font partie des rites funéraires légaux. Toutefois, il existe en principe d’autres procédés funéraires écologiques.

Humusation

L’humusation consiste à accélérer la transformation du corps en compost via un procédé contrôlé de décomposition. Cette méthode, en principe peu émettrice de gaz à effet de serre, reste pour l’instant interdite en Suisse même si le sujet est régulièrement débattu.

Promession

La promession mise sur l’azote liquide pour congeler puis pulvériser le corps du défunt, réduisant ce dernier en une poudre organique. Ce procédé limite la pollution des obsèques et favorise une inhumation plus naturelle. 

Aquamation (hydrolyse alcaline)

Connue sous le nom de crémation écologique, l’aquamation utilise l’eau chaude et des agents alcalins (hydroxyde de potassium ou de sodium) pour dissoudre le corps. Cette méthode génère moins d’effet de serre qu’une crémation traditionnelle. Les restes, stériles, peuvent être déposés dans une urne, puis dispersés ou enterrés.

Don du corps à la science et retour à la terre

En Suisse, d’autres voies permettent un dernier adieu plus discret et utile à la collectivité :
 

  • Don de corps à la science : plusieurs facultés de médecine acceptent les dons de corps pour l’étude anatomique et la recherche. C’est une pratique funéraire qui contribue aux avancées médicales. Toutefois, la plupart des établissements font face à bon nombre de demandes et ne peuvent toutes les traiter.
  • Dispersion des cendres en pleine nature : dans un lac, une montagne ou un jardin du souvenir, sous réserve de respecter les règlements locaux (et de vérifier si la propriété privée ou le site choisi l’autorise).

Les funérailles écologiques : un phénomène en pleine expansion

Les funérailles écologiques se développent rapidement en Suisse, portées par une volonté croissante de la population de privilégier des solutions plus respectueuses de l’environnement. Qu’il s’agisse d’opter pour un cercueil écologique en carton, d’une inhumation dans un cimetière zéro-phyto, ou encore d’une cérémonie plus sobre et minimaliste, l’impact environnemental des obsèques devient une préoccupation centrale. Cette évolution traduit une prise de conscience collective et une volonté d’intégrer des pratiques plus durables jusque dans les choix liés à la fin de vie. D’ailleurs, de nombreuses personnes faisant le choix de la prévoyance funéraire, optent pour des obsèques écologiques.
 

Le monument funéraire peut être repensé, la pierre tombale remplacée ou simplifiée, l’urne réalisée en matériaux biodégradables, et les obsèques elles-mêmes organisées dans un esprit de respect envers la nature. Dans certains pays européen, le cercueil n’est même plus un élément obligatoire et une inhumation peut très bien se faire dans un simple linceul.
 

Cette tendance illustre un profond changement sociétal où la fin rejoint le début, et où la nature vient s'inscrire dans ce moment si solennel. 

Comment trouvez-vous cet article ?

Rédaction Everlife

Ecrit par Rédaction Everlife,

Publié il y a plus d'un mois.

Temps de lecture

7 Minutes

Avis

Partagez

S'abonner à notre newsletter

Recherchez dans les catégories

Autres articles dans les catégories

Image d'un ancien corbillard

Le corbillard : un symbole intemporel des obsèques

Ecrit par Rédaction Everlife, Publié il y a plus d'un mois.

Bougie de deuil durant une veillée funèbre

Qu’est-ce qu’une veillée funèbre ?

Ecrit par Rédaction Everlife, Publié il y a plus d'un mois.

Plus d'articles