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Trouver du soutien face à un deuil

En général assuré par la famille, les amis proches, et les entreprises de pompes funèbres, le soutien moral et psychologique aux personnes frappé par le deuil peut également s’appuyer sur une aide extérieure. Associations, praticiens médicaux ou para-médicaux, ou encore thérapie par l’art peuvent se combiner et permettre de trouver les voies d’expression les mieux appropriées à chacun.

Saviez-vous que la prévoyance funéraire permet de planifier ses obsèques et de s’assurer que le moment venu ses volontés soient respectées ?

Table des matières

Vers qui obtenir du soutien durant le deuil ?

L'association «Vivre son deuil »

Thérapie par l’art

Comment surmonter le deuil ?

Les étapes du deuil

Les soutiens au deuil

Pratiquer une activité créative

Vers qui obtenir du soutien durant le deuil ?

Il est possible d’obtenir de nombreux soutiens face au deuil. Le deuil est un moment propre à chacun et vécu de façon individuelle. Cependant, la perte d’un être cher peut être très dure à vivre est difficile à surmonter.

Des spécialistes sont là pour vous épauler et vous aider dans ces moments. De nombreuses associations, fondations ou instances religieuses peuvent vous soutenir. 

Dans le cas où vous avez l’impression de perdre pied, il est fortement recommandé de demander un appui et un soutien extérieur.

L'association «Vivre son deuil »

L’association «Vivre son deuil », active depuis plus de 20 ans en Suisse, propose des séminaires, conférences, groupes de soutien mais également une ligne d’écoute pour personnes en détresse. Sa fondatrice n’est autre que la psychothérapeute renommée Rosette Poletti, spécialiste du deuil remarquée dans toute la francophonie au travers de ses nombreux ouvrages dont « Vivre son deuil et croitre » (Jouvence, 2003). «L’écoute est la base de tout, rappelle-t-elle. Il faut comprendre l’état de la personne pour savoir quelle réponse y apporter. Dans un tout premier temps, quand la chose arrive, ça peut-être un geste physique, prendre la personne dans les bras, une main sur l’épaule. On l’installe. Ce n’est que plus tard que la personne pourra éventuellement dire ou manifester une émotion, puis développer une capacité à raconter. Il pourra être alors important de raconter plusieurs fois ».

 

Rosette Poletti a longtemps enseigné les cinq étapes du deuil (déni, colère marchandage, dépression, acceptation) selon le modèle Kubler-Ross, alors référence dans l’approche psychologique de la question. Une segmentation dont elle revient: «Tout le monde ne traverse pas toujours ces cinq étapes, ça dépend de la situation, mais aussi de la préparation de chacun. On vise cependant toujours une forme d’acceptation, d’abord du fait que ça s’est produit, ensuite une acceptation générale que la mort fait partie de la vie».

 

Rosette Poletti anime également des «cafés deuil», un format dont elle relève les avantages : «A la différence d’associations où il faut s’engager, parfois pour une durée minimale, ici l’accès est libre, ça se passe dans un lieu public comme un café. On peut venir sans inscription, soit partager un témoignage, soit simplement observer. Une fois, à Martigny, une dame qui n’avait pas pris la parole de la soirée est venue me voir à la fin et m’a dit: «J’ai entendu les gens qui partageaient ce qu’ils vivaient. Maintenant, je suis soulagée, je sais que je suis normale». La spécialiste estime que le recours à un psychologue n’est souvent «pas nécessaire» si la famille et les proches assument le soutien, sauf dans des cas particulièrement difficiles où l’on est loin de ses proches ou bien si l’on fait face à un suicide ou à la perte d’un enfant.

Thérapie par l’art

D’autant plus que se développent des formes alternatives d’accompagnement du deuil telles que l’art thérapie. Anouk Troyon organise à Echallens (VD) des sessions de groupe ou individuelles autour des arts plastiques, peinture et sculpture. «On demande à la personne de venir avec une photo ou autre chose qui lui rappelle le défunt. On essaie de voir d’abord quelle couleur ou matière lui viennent en premier». Mettre en mouvement la vie créatrice permet de reconnecter la personne avec ses émotions et son intériorité. Le travail de l’argile se révèle particulièrement puissant : «L’argile est déjà forte, lourde de sens. Elle ramène aux racines, à la terre ou l’on retourne. Je ne la propose pas toujours d’emblée».

 

De trois séances en groupe de 5 à 20 en individuel, la thérapie peut se conclure par un rituel de fin. «Par exemple une création en argile qu’on place dans la rivière et qui se dissout. Cela peut marquer un jalon dans le cheminement de la personne», relève Anouk Troyon. Et de rappeler: «Le deuil est une étape de vie».

 

Deuils.org fournit une liste de spécialiste de tous domaines pour un soutien ou un accompagnement lors du deuil.

Comment surmonter le deuil ?

La mort est inéluctable et malheureusement tôt ou tard, chacun est amené à croiser sa route. Et lorsqu’il s’agit d’un être cher, surmonter le deuil amorce une période difficile. En plus de cela, il faut s’occuper des formalités administratives et organiser les obsèques. Le deuil ne laisse aucune place au répit et dans ces moments-là, le temps semble soudainement s’être arrêté. Du latin dolus voulant dire « douleur » le deuil, une fois traversé, apporte paradoxalement une reconstruction qui demande plus ou moins de temps selon les profils et ne peut se faire que si la personne endeuillée est bien entourée et possède un certain équilibre personnel. À l’inverse, bien que naturel, surmonter le deuil peut-être réellement traumatisant lorsque le vide laisse place à une dépression altérant la perception du monde.

Les étapes du deuil

Élaboré par la psychologue suisse Élisabeth Kübler-Ross, le modèle de l’acceptation de la mort, bien qu’ayant son lot de détracteurs, jouit d’une certaine popularité. Il recense cinq étapes :

 

  • Le choc après l’annonce de la perte d’un être cher, qui s’accompagne bien souvent d’un déni. Un trop plein d’émotion vient court-circuiter la raison. Chez certains, l’annonce d’un décès peut s’accompagner d’un fou rire nerveux. Chacun réagit à sa manière, mais il est cependant important que la prise de conscience intervienne dans un délai raisonnable.
  • Après le choc, la colère. La colère est une réaction face à l’injustice que représente le décès d’un proche. Cette étape du deuil est particulièrement importante, car elle ancre encore plus la personne endeuillée dans le déni. La colère est un sentiment passionnel, une réaction de défense forte qui amorce la reconstruction à venir. Parfois, elle fait naître un sentiment de culpabilité envers soi-même ou un flot de questionnement souvent sans réponse.
  • Le marchandage est une étape difficile à passer pour surmonter son deuil, mais essentielle, car il s’agit d’un premier pas vers la clarté d’esprit. La personne endeuillée cherche un coupable, blâme un tel ou un tel et commence lentement à comprendre que la mort est un non-retour. La négociation est une bribe de colère qui tend à entretenir un faux espoir.
  • La dépression nécessite souvent un accompagnement psychologique. D’intensité variable, elle est la conséquence d’une prise de conscience réelle, psychique et physique, de la perte de l’être cher. S’il s’agit pour certains d’une régression, la dépression est justement indispensable pour surmonter son deuil. Elle représente le quatrième stade de l’acceptation de la mort et est nécessaire pour prétendre atteindre la dernière étape du deuil, mais elle ne doit pas s’éterniser.
  • Vient enfin l’acceptation, caractérisée par un sentiment de paix vis-à-vis du deuil. C’est le moment où l’on se reconstruit, où la vie continue. La perte de l’être cher est acceptée. Si la tristesse est encore omniprésente, la personne endeuillée prend de nouveaux repères et amorce un nouveau chapitre de son existence.


Les soutiens au deuil

Pour la personne endeuillée, surmonter son deuil demeure parfois impossible sans une aide extérieure. C’est d’autant plus fréquent lorsqu’il s’agit d’un individu isolé ou déjà fragilisé psychologiquement. En Suisse, il existe plusieurs associations de bénévoles, disponibles 24h/24 et 7j/7 à travers des lignes d’écoute gratuites et anonymes afin d’apporter « un peu d’aide à ceux qui en ont besoin ». On peut citer notamment l’Association vivre son deuil, qui depuis 1998 apporte du réconfort à ceux qui ont perdu un proche qu’il s’agisse d’un être humain ou d’un animal, As’trame qui propose des parcours de soutien aux adultes et aux enfants ainsi que des journées « Rencontre et Découverte » ou encore La Main Tendue, joignable depuis plus de 60 ans au numéro gravé dans tous les esprits : le 143. Il n’y a aucune honte à vouloir surmonter son deuil, aucune raison de rechigner à l’idée d’accepter de l’aide. Ressentir de la tristesse est une réaction tout à fait humaine, c’est même un signe de clarté d’esprit. Toutefois, si cette tristesse perdure et devient insurmontable, il est conseillé de consulter un spécialiste.

Pratiquer une activité créative

La perte d’un être cher creuse un vide qu’il faut essayer de combler. La solution miracle n’existe pas, mais un des premiers pas pour se reconstruire est de reprendre goût aux activités et aux relations humaines en laissant une place importante à la créativité. Il est possible de surmonter son deuil grâce à :

 

  • la pratique d’un art qui aide à lutter contre la dépression en palliant la sensation de futilité de la vie.
  • l’apprentissage d’un instrument de musique stimulant les sens et les émotions.
  • la pratique d’une activité physique pour calmer les nerfs et évacuer le stress.


Surmonter son deuil demande de la patience. Les premiers jours après les obsèques, le lieu de recueillement peut devenir un sanctuaire, un endroit duquel on ne peut se détacher, un lieu de fuite que l’on ne veut pas quitter pour ne pas avoir à affronter le monde extérieur. La mort est une épreuve, inutile d’essayer de prouver le contraire.

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Ecrit par Rédaction Everlife,

Publié il y a plus d'une année.

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