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Comment ça se passe à la morgue ?

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Comment ça se passe à la morgue ?

La morgue, appelée aussi chambre mortuaire ou chambre funéraire (funérarium) lorsqu’elle se situe en dehors des établissements de santé, est une structure destinée à accueillir les corps des défunts après leur décès. Elle est aménagée en deux espaces distincts. Dans la première pièce, les corps sont conservés dans un caisson réfrigérant conçu pour ralentir le processus de putréfaction. La seconde salle de la morgue est prévue pour l’accueil des familles endeuillées. Une fois la mort constatée par un médecin, lorsqu’un décès survient en EMS, à l’hôpital ou dans une clinique, le corps du défunt est transféré à la morgue de l’établissement avant l'organisation des obsèques. Dans les autres cas, le corps est directement transporté dans une chambre funéraire tenue par les pompes funèbres.

Saviez-vous que la prévoyance funéraire permet de planifier ses obsèques et de s’assurer que le moment venu ses volontés soient respectées ?

Table des matières

Comment les pompes funèbres préparent-elles un corps ?

Comment se déroule la toilette mortuaire ?

Qui peut effectuer la toilette mortuaire et où ?

Comment se déroule un soin de conservation du corps ?

Pourquoi enlever le sang d’un mort ?

Combien faut-il de temps pour préparer un corps ?

Quand commence la décomposition d’un corps ?

Qu’est-ce que le processus de putréfaction implique pour les pompes funèbres ?

Comment les pompes funèbres préparent-elles un corps ?

La préparation d’un défunt est l’une des étapes les plus importantes dans la planification des obsèques. Ce rituel permet de redonner à l’être proche décédé sa dignité en camouflant les stigmates de la mort tout en offrant la possibilité aux proches de faire leur dernier adieu dans les meilleures conditions et d’amorcer leur deuil.

Comment se déroule la toilette mortuaire ?

Une fois que le corps est à la morgue ou à la chambre mortuaire, les pompes funèbres le dévêtent, enlèvent les lunettes et les bijoux, retirent tout appareil médical invasif puis procèdent à la toilette mortuaire avec du savon doux. Les yeux ainsi que la bouche du défunt sont fermés et les orifices naturels obstrués avec du coton. Le défunt est ensuite rasé, coiffé, maquillé et habillé des vêtements mortuaires choisis par les proches. À la fin de la période consacrée aux visites des proches, le corps sera mis en bière puis transporté vers le lieu de l’enterrement ou de la crémation.

Qui peut effectuer la toilette mortuaire et où ?

La toilette mortuaire n’est pas obligatoire. Cependant, en raison de son rôle important dans le processus de deuil et par respect pour l’être aimé, elle reste presque systématiquement pratiquée toutes religions confondues. Dans certaines confessions, la toilette mortuaire fait partie d’un ensemble de rites destinés à faciliter le passage dans l’au-delà.

La toilette mortuaire peut être effectuée par :

 

  • le professionnel médical présent sur place si le décès a lieu dans un établissement de santé (hôpitaux, cliniques, EMS)
  • les employés de la morgue ou de la chambre funéraire,
  • la famille ou les proches du défunt,
  • le thanatopracteur,
  • les membres d’une communauté religieuse (la Hevra Kaddisha pour les défunts de confession juive).

 

À noter qu’une toilette funéraire n’est pas obligatoirement faite à la chambre mortuaire ou au funérarium. Pour des raisons religieuses, ou simplement pour répondre aux dernières volontés de la personne disparue, la toilette mortuaire peut être réalisée au domicile du défunt par la famille.

Comment se déroule un soin de conservation du corps ?

Moyennant des frais supplémentaires, les pompes funèbres peuvent – avec le consentement de la famille – pratiquer des soins de conservation du corps. Ces actes de thanatopraxie, appelés dans le langage courant l’embaumement, sont un choix courant notamment en cas de rapatriement du défunt ou si la cérémonie est prévue à cercueil ouvert. Cette pratique consiste à remplacer le sang de la dépouille par une solution chimique à base de formol. Contrairement aux idées préconçues, dans les soins post-mortem modernes, les organes ne sont pas retirés comme c’était le cas en Égypte antique. Pour enlever les gaz de fermentation contenus dans le corps, le thanatopracteur insère simplement un tube de ponction dans les viscères.

Pourquoi enlever le sang d’un mort ?

Enlever le sang d’un mort permet de ralentir la putréfaction (décomposition) naturelle du corps. En effet, même si la dépouille est conservée à la morgue, elle peut rapidement se détériorer. Grâce à cette pratique et plus généralement aux soins de conservation du corps, la lividité cadavérique et les cyanoses sont atténuées ce qui donne un aspect plus naturel au défunt.

Combien faut-il de temps pour préparer un corps ?

Il faut en moyenne au moins deux heures pour la réalisation des soins de conservation, toilette mortuaire incluse. Si le corps est fortement abîmé, le travail nécessaire à la préparation du défunt peut demander une journée et même plus. On parle alors de soins de restauration, une étape pas moins essentielle pour que les proches du défunt puissent vivre leur deuil de façon plus sereine.

Quand commence la décomposition d’un corps ?

Après le décès, la température corporelle descend progressivement d’un degré par heure environ pour atteindre celle de l’environnement ambiant. Trois à quatre heures après la mort, le cadavre commence à se rigidifier puis redevient à nouveau flasque. Les organes se détériorent au bout de 24 h. Si le corps reste à l’air libre et ne bénéficie pas de soins de conservation, la décomposition d’un corps commence 2 à 3 jours suivant le décès. Les bactéries présentes dans les poumons et l’intestin enclenchent le processus de putréfaction, visible par une tache verte au niveau de l’appareil digestif.

Qu’est-ce que le processus de putréfaction implique pour les pompes funèbres ?

Pour permettre d’une part aux familles de faire correctement leur deuil et d’autre part d’offrir à la personne décédée tout le respect qu’elle mérite, les pompes funèbres doivent faire en sorte que le corps du défunt soit fidèle à l’image de l’être que les proches ont côtoyé une vie durant. Elles disposent au quotidien de peu de temps pour procéder à la toilette mortuaire et aux soins de thanatopraxie avant que le processus de décomposition s’enclenche et que la dépouille soit altérée.
Le processus de putréfaction a aussi des conséquences sur les familles. Il faut aussi noter que chez certaines confessions, les rites funéraires demandent que les morts soient inhumés dans les 24 heures suivant le décès, soit avant le début de la décomposition, une pratique malheureusement incompatible avec la législation funéraire suisse. En revanche, les familles peuvent librement choisir une inhumation ou une crémation, et même, à la différence d’autres pays, conserver les cendres.

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