Quelles sont les démarches à faire pour une incinération ?

Quelles sont les démarches à faire pour une incinération ?

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Quelles sont les démarches à faire pour une incinération ?

Après le décès d’un proche, la famille a la lourde tâche d’accomplir un ensemble de démarches pour veiller à l’organisation des obsèques. L’une des premières étapes pour planifier une incinération (lorsqu'il s'agit de la technique funéraire mieux vaut parler de crémation) est de contacter une entreprise de pompes funèbres. Celle-ci sera chargée d’obtenir un acte de décès, de préparer le déroulement de la cérémonie d’hommage, de conseiller la famille sur le choix des fournitures funéraires, de faire le lien avec un crématorium de la région et plus généralement de faire en sorte d’exécuter tout souhait que le défunt aurait émis de son vivant.

Saviez-vous que la prévoyance funéraire permet de planifier ses obsèques et de s’assurer que le moment venu ses volontés soient respectées ?

Table des matières

Qu’est-ce qu’une incinération ?

Quelles sont les démarches à effectuer pour une incinération ?

Quel est le prix pour se faire incinérer ?

Combien de temps pour récuperer les cendres après l'incinération ?

Que peut-on faire des cendres après ?

Conserver les cendres du défunt

Inhumer les cendres

Disperser les cendres

L'incinération en Suisse

Qu’est-ce qu’une incinération ?

Une incinération – auquel les pompes funèbres préfèrent le terme crémation lorsqu’il s’agit d’un être humain – est une pratique funéraire qui consiste à brûler le corps d’un défunt dans un four crématoire à 850 °C pour le réduire en cendres. Comme toutes les communes ne disposent pas de crématoriums, les pompes funèbres sont parfois amenées à transférer la dépouille dans un crématorium du canton voisin, ce qui nécessite un certain nombre de démarches parfois imprévues.

Quelles sont les démarches à effectuer pour une incinération ?

Les démarches à effectuer pour une incinération sont relativement similaires aux formalités pour une inhumation :

 

  • Après le décès, les proches doivent contacter un médecin afin d’obtenir le certificat de décès.
  • Le certificat de décès est confié à L’Office de l’état civil qui émet un acte de décès.
  • Le permis de transport du défunt est délivré, ainsi qu’un permis d’incinérer. Sans ces documents, l’incinération ne peut avoir lieu.
  • Les proches ayant fait le choix de la crémation organisent la cérémonie avec le soutien moral et logistique de l’entreprise de pompes funèbres.

 

Les croque-morts, c’est-à-dire les conseillers funéraires de pompes funèbres assurent la prise en charge des démarches administratives en vue de l’incinération. Même si d’un point de vue légal, ces formalités peuvent être réalisées par les proches, les familles éprouvent déjà une charge mentale importante et préfèrent le plus souvent déléguer cette tâche. En plus de la partie administrative, les pompes funèbres, en étroite relation avec le crématorium qui s’occupe de la crémation, assurent le transport du corps du défunt et planifient la remise des cendres à la famille. Si les cendres ne sont pas vouées à être dispersées, il est important que les proches pensent à accomplir les formalités pour la location d’une case de columbarium ou d’un espace cinéraire pour l’inhumation de l’urne.

Quel est le prix pour se faire incinérer ?

Le prix pour se faire incinérer varie selon les cantons et selon l’entreprise chargée de la crémation. En pratique, des prestations de pompes funèbres similaires peuvent être facturées de 1,5 à 2 fois plus cher dans les grandes villes en raison du coût de la vie. Il est donc important de comparer les différents devis. Cependant, pour estimer un tarif, il faut savoir que la fourchette de tarif pour une incinération en Suisse varie entre CHF 3’800.- et CHF 5’400.-. Cette différence de prix peut s’expliquer notamment par :

 

  • La qualité du cercueil choisie. Même si les cercueils utilisés pour la crémation sont généralement en bois léger, certains modèles sont plus coûteux que d’autres.
  • Le type de cérémonie. Dans le cadre de funérailles avec incinération, une cérémonie en grande pompe réunissant beaucoup de personnes est facturée plus cher qu’une crémation sans cérémonie qui n’engendre pas de frais comme la rémunération du maître de cérémonie, la mise à disposition de chauffeurs, de porteurs, ni la location d’une salle.
  • La taxe de crémation. Certaines communes la prennent directement en charge pour leurs résidents, mais ce n’est pas le cas de toutes.
  • Les frais liés à la case de columbarium ou à la concession cinéraire à laquelle il faut parfois ajouter le prix d’un monument cinéraire.
  • Le prix des fournitures annexes : le registre de condoléances, les fleurs, les plaques commémoratives…

Pour anticiper le coût d'une incinération, il est également possible de souscrire un contrat de prévoyance funéraire.

Combien de temps pour récuperer les cendres après l'incinération ?

Les cendres peuvent être récupérées par la famille dans un délai de 24-48 h après l'incinération et sont remises par les pompes funèbres dans une urne funéraire.

Que peut-on faire des cendres après ?

À l’issue de la cérémonie, les proches se posent souvent la question de savoir quoi faire des cendres. Si généralement ce point est réglé lors de l’organisation des obsèques, il arrive que les familles préfèrent attendre de faire leurs adieux au défunt avant de décider du devenir de l’urne. D’une part pour respecter les délais liés à la tenue des funérailles, et d’autre part parce qu’il est parfois plus simple de motiver un choix une fois en présence des cendres du défunt.

Conserver les cendres du défunt

Après la crémation, la famille peut tout à fait choisir de conserver chez soi l’urne funéraire contenant les cendres du défunt. Cependant, avant d’opter pour cette solution, il faut être conscient de la responsabilité qu’un tel acte engage. Parfois, conserver une urne cinéraire peut nuire au processus du deuil. Il est également permis de placer les cendres du défunt dans un bijou cinéraire, un geste hautement symbolique.

Inhumer les cendres

Depuis la popularisation de la crémation, les cimetières ont su se réinventer afin de répondre aux nouveaux besoins des familles. Ainsi une urne funéraire peut être inhumée dans une tombe ou un caveau familial ou même placée dans la case d’un columbarium. Certains cimetières permettent aussi qu’une urne funéraire soit scellée sur un monument existant.

Disperser les cendres

Un individu a le droit de demander de son vivant à ce que ses cendres soient dispersées. Répandre des cendres peut se faire dans un jardin du souvenir, en pleine mer, ou dans la nature à condition que cela ne soit pas fait sur une propriété privée. Il faut néanmoins obtenir toutes les autorisations officielles avant de procéder à la dispersion des cendres.

L’incinération en Suisse

Dès la fin du XIXe siècle, le rapport au corps et la manière d’aborder la mort ont évolué, inspiré par les mouvements hygiénistes et la libéralisation des mœurs. Relativement timide au début du XXe, l’incinération commence à gagner du terrain dans les années 1950 et représente un mode de sépulture respectueux du défunt. Un peu partout en Europe et dans le monde, au dernier quart du XXe siècle a été enregistrée une hausse significative du taux d’incinération. Cela peut s’expliquer de plusieurs manières :

 

  • Une baisse de l’influence de la religion sur la gestion des défunts,
  • Une volonté de soulager les proches des frais et formalités liés à une inhumation,
  • Un engouement plus marqué envers l’écologie et le désir d’organiser des obsèques en ce sens,
  • Un manque de place dans les cimetières de certaines grandes métropoles.

 

La généralisation de l’incinération en Suisse produit un phénomène assez inédit. Les cimetières, autrefois très peuplés, se vident peu à peu, les espaces funéraires laissent leur place à des monuments cinéraires, et cette tendance s’observe également dans les cantons les plus catholiques où l’incinération fait même des adeptes. Si le cimetière était jadis une zone de recueillement consacrée à la mémoire des défunts, les restructurations paysagères et certaines initiatives artistiques – par exemple l’exposition « Open End » à Genève en 2016 – en font désormais un lieu propice aux balades et aux rencontres entre vivants.

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Publié il y a plus d'une année.

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